Un boomboat tout rouillé

D'accord, tout devient subitement limpide

Mais dis donc c'est un boulot de fourmi en finition

Donc tu te retrouves avec des surfaces en résine, d'autres en plastique ... et d'autres en alu !

Lorsque tu as atteint le niveau de finition souhaité ... tu passes à l'apprêt

Tu utilises quel type d'apprêt pour du multisurfaces en milieu aquatique ?

cette pâte que tu utilises ... elle est bi-composants ou prête à l'emploi ?
Elle adhère sur tous types de supports ?
(pas besoin de retirer la photo, bien au contraire, si tu trouves qu'elle t'apporte très précisément
le résultat et le confort de travail que tu recherches, tu peux même nous la présenter dans un sujet dédié,
et pourquoi pas également nous faire savoir sur quel site ou magasin tu te la procures)  

Sympa les gros rivets  on pourrait vraiment s'y tromper du moins sur une photo.
L'effet est-il le même en réalité ? on a cette perception visuelle d'une ferraille bien épaisse ?  

Euh je vais peut-être déjà te laisser répondre à cette petite série    

En tout cas merci Jean-Jacques de te prêter au jeu des questions réponses ... c'est bien instructif

Bonjour

stearghall a écrit:merci Jean-Jacques de te prêter au jeu des questions réponses ... c'est bien instructif

C'est très plaisant de naviguer dans le sujet au gré des interrogations et merci de faire vivre le sujet

cette pâte que tu utilises ... elle est bi-composants ou prête à l'emploi

C'est une pâte monocomposant avec la consistance... je dirais du dentifrice..  (par contre pour le goût, je n'ai pas essayé)   qui est étalée avec un petit couteau à mastic souple.
Il a une bonne accroche sur tout matériau, ( sauf si c'est de l'ABS, où il faut une préparation ), mais en faible couche, pour travailler en épaisseur... rien ne vaut le sinto    

Tu utilises quel type d'apprêt pour du multisurfaces en milieu aquatique

Pour le mastic, un mastic en bombe de chez "**aupner", mastic d'accrochage tous types de peintures

Sympa les gros rivets, on pourrait vraiment s'y tromper du moins sur une photo.
L'effet est-il le même en réalité ? on a cette perception visuelle d'une ferraille bien épaisse ?  

Merci pour le compliment.
En fait, les rivets sont des petits clous laiton à tête collés sur une baguette bois de 5X3mm. la baguette sert à masquer le retour en L du profilé alu et les vis de fixation de celui-ci. Mais ce sont  aussi la forme et la couleur qui donnent cette idée de ferraille.

Les clous rivets de 3mm ont été choisis pour une impression de "mastoc" mais on peut utiliser d'autres moyens pour imiter les boulons ou les rivets:

Le laiton ou le plasticard repoussé


Les clous sans tête 1mm

ouahou une mob bleue je la veux nostalgie nostalgie

triskell a écrit:ouahou une mob bleue je la veux nostalgie nostalgie

Ah oui, ça aussi c'était de la "grosse ferraille bien lourde"  
les ferrailleurs ont dû faire fortune en ferraillant ces mobs ,
les pièces en plastoc se comptaient sur les doigts d'une seule main  


Les rivets représentent un réel problème de coût en Arsenal, on ne peut pas se contenter de les représenter par des clous
ou autres quincaillerie, on achète des rivets parfaitement calibrés, mais ils coûtent la peau du cul !
Maintenant je les imprime en grappes de cire plastifiée d'une vingtaine de pièces et je les coule en laiton ou en bronze,
mais c'est un boulot de fou quant on sait le nombre de rivets qu'il peut y avoir sur une coque, d'autant qu'une fois coulés,
même si le métal est très propre, il y a un minimum d'usinage ... ne serait ce que sectionner les tiges de coulée !

C'est intéressant le coup du plasticard repoussé.    
Tu t'y prends comment ? chauffe du plasticard ou chauffe du refouloir ?

@ jean jacques 76 https://img7.leboncoin.fr/ad-image/06a9a3bb15bbbd16c9ed20ce8e1e6e4ef51f8609.jpg


@ philippe voila ce que j'avais dans un autres siècle https://img6.leboncoin.fr/ad-image/3f931fa914e3cd959ab87d77b92b24b906269f53.jpg

Bonjour

triskell a écrit:une mob bleue je la veux,  nostalgie nostalgie

je vois qu'on est de la même génération, celle du temps de la mob bleue ou de la peugeot 101 , celle du temps où nous étions jeunes et beaux  

Et même si j'étais converti à la concurrence

stearghall a écrit:je les imprime en grappes de cire plastifiée d'une vingtaine de pièces et je les coule en laiton ou en bronze,

Voilà une technique que j'aimerai te voir développer, ce serait très intéressant à connaître.

Pour ma part , pour repousser le plasticard ou même une feuille laiton pour des rivets sur une même surface, je me contente de frapper avec un refouloir sur une enclume avec la tête du refouloir en creux, l'élasticité de la matière suffit (pour des tout petits rivets côte à côte).
Sinon il m'est arrivé de réaliser des rivets faits un à un dans du plasticard (styrène) avec en emporte-pièces (un tube laiton affuté ) et un coup de décapeur thermique pour arrondir les bords.

JJ.76
Moi je te dis chapeau bas pour tes réalisations  

Bonjour

polchen57 a écrit:Moi je te dis chapeau bas pour tes réalisations

Merci c'est gentil, mais il faut rester modeste: je ne suis qu'un simple besogneux du modélisme naval radiocommandé.

Pour relativiser les choses et pour parler arsenal (je n'y connais rien mais j'admire les réalisations et la culture des modélistes d'arsenal), j'ai souvent croisé dans des salons où nous exposions un maître du modélisme , un artiste de l'arsenal: Monsieur Jacques Labbé.

Je me permets de mettre (sans lui demander, mais je suis sûr qu'il ne m'en voudra pas) plusieurs photos de ses réalisations.  






Là chapeau bas!!!!!!!

Bonsoir Jean-Jacques,

Merci beaucoup de nous avoir présenté quelques œuvres de Jacques Labbé.

Je reste "baba" d'admiration devant ces chef-d'oeuvres de l'arsenal. Vraiment remarquable.

Je dis bravo, car j'en serai incapable !

Merci encore.

Bonne nuit.

Ah oui, c'est toujours un véritable régal que de contempler les œuvres de J. Labbé.
Le travail est très "Latin", toujours exécuté avec beaucoup de finesse et de goût.
Son travail de sculpture est d'un niveau vraiment très difficile à égaler.
C'est un Maître de l'art, c'est incontestable !

Jean Jacques 76 a écrit:Voilà une technique que j'aimerai te voir développer, ce serait très intéressant à connaître.

J'ai un sujet en cours de préparation sur un protocole CFAO pour des pièces de modélisme ... ça arrive ...

Les étapes métallurgiques de ces deux sujets ne sont pas passées par de l'impression 3D, mais ça donne une petite idée.

https://www.leradoubduponant.com/t15-locomotive-231-plm-6001-type-pacific-prototype-1909

https://www.leradoubduponant.com/t435-fabrication-de-deux-crepines-pour-tamar-c-a-o-metallurgie

Il y a encore d'autres sujets de ce type qui traînent sur le site, mais ces deux là sont peut-être les plus explicites.

Bonjour

Stearghall a écrit:Les étapes métallurgiques de ces deux sujets ne sont pas passées par de l'impression 3D, mais ça donne une petite idée.

Plus qu'une idée, c'est un travail de "pro" que je serais bien incapable de réaliser
Ce travail de fonderie est impressionnant!... Je découvre cette technique avec ravissement

Pour un modéliste, ça donne plein d'idées

Si tu as besoin d'infos, après tout ce que tu as échangé avec notre communauté, ce sera un réel plaisir Jean-Jacques

Mais revenons à notre Boomboat

Bon, la préparation de la coque est achevée, elle est prête à recevoir son apprêt ...
Comment décomposes tu les étapes de mises en peinture ?
Combien de couches de chaque ?
Ordre chronologique ?
Places tu un vernis ? (je dirais : oui) ... spécifique pour le milieu aquatique ?

Existe t-il des pièges à éviter pour peindre un modèle RC naval ?

Est-ce que ... euh ... je vais déjà te laisser répondre à cette "salve" ... merci

Bonjour

Stearghall a écrit:Comment décomposes tu les étapes de mises en peinture ?

Je vais faire une réponse de normand "ça dépend" de la maquette et de la couleur


Pour le boomboat 2 couches d'apprêt avec un ponçage très fin à la cale à poncer pour commencer.

Le noir a été fait à l'aérographe en 2 couches avec de la peinture enamel ou humbrol (peinture émail à maquettes) légèrement diluée avec le thinners de même marque.

Enfin un vernis mat de la même marque pour durcir la surface et éviter les rayures ultérieures.

Rien que du très classique.
Ces peintures ont des couleurs très stables au soleil ou au contact de l'eau à l'exception peut être du blanc qui a tendance à jaunir dans le temps.

ben dit donc tu maîtrises le

ptet ben qu'oui ptet ben qu'non comme un chef

Bonjour Jean-Jacques,

Je me joins à Philippe (et Violette) pour admirer ta maîtrise de la peinture, surtout avec aérographe, et aussi tout le reste que je lis avec plaisir et tentant de retenir tes conseils !!!

Bonne continuation.

Bonne après-midi.

J'aurais pensé que vous utilisiez des vernis plus spécifiques pour le RC Naval !

Tu travailles avec quelle pression sur l'aérographe ?

Pour la peinture, tu parles des Enamel et Humbrol en pots de 14 ml
ou existe t-il des conditionnements plus importants ?

L’étanchéité intérieure de la coque est réalisée avec quel produit ?

Jean-Jacques

Bonjour

Je remercie triskell et glénans de suivre mon sujet avec intérêt et leur souhaite une bonne journée.

Stearghall a écrit:Pour la peinture, tu parles des Enamel et Humbrol en pots de 14 ml

Je ne sais pas s'il existe des conditionnements supérieurs à 14 ml, 1 pot ou 2 suffisent pour faire une coque complète, et il n'y a pas trop de perte dans les fonds de pot


Pour l'aérographe et une grande surface à couvrir, je travaille avec une pression d'environ 1,5 bars avec une buse de 0.5  (j'ai un compresseur de 24l et 10bars si bruyant que je le mets en route dehors et une fois la bonbonne pleine, je peins moteur éteint,  à l'intérieur avec plus d'une heure d'autonomie.

L’étanchéité intérieure de la coque est réalisée avec quel produit?
J'aurais pensé que vous utilisiez des vernis plus spécifiques pour le RC Naval

L'étanchéité intérieure est faite avec du G4 ( c'est un vernis spécifique)


C'est un primaire polyuréthane qui durcit le bois et le sature.

Il est posé en trois couches successives:
1ère couche diluée 1 pour 1 (pour pénétrer au coeur du bois)
2ème couche diluée 0.5 pour 1
3ème couche pure
Chaque couche devant se faire lorsque la précédente n'est pas sèche, mais ne colle plus:  soit entre 1 et 3 heures entre les couches (c'est l'humidité de l'air qui détermine le durcissement plus ou moins rapide)

Je repréciserais que ce produit n'est pas vendu aux particuliers et que son utilisation doit faire l'objet de précautions particulières


Il est à noter que ce produit est celui dont on se sert pur sur l'extérieur de la coque comme "accrochage" lorsqu'on fibre la coque avec de la résine polyester, avec la même condition: (qu'elle ne soit pas sèche).

Pour l'anecdote, sur un modèle j'avais mis le G4 et j'avais posé la fibre le lendemain. Le surlendemain, je pelais la fibre de verre comme la peau d'une orange avec sa résine polyester sèche   et enfin le jour d'après je reponçais ma coque à nu pour tout recommencer... avec de la résine epoxy

JJ.76
Pour info
http://navi.modelisme.com/article746.html

Bonjour

polchen57 a écrit:JJ.76
Pour info

Merci pour ce lien vers le site navimodelisme RC qui explique de manière très claire et plus approfondie l'utilisation du G4.

Même si l'article d'Albertus (une référence belge dans le naval RC) date un peu car il parle d'un éventuel retrait du marché (vente aux particuliers) qui est effectif depuis plusieurs années déjà

Merci pour toutes ces précisions Jean-Jacques.

Je me posais quelques questions quant à la mise en peinture d'une certaine 231 Pacific,
notamment parce que j'ai beaucoup de mal à dénicher le bon ton vert "Pacific" ou les
composants adéquats pour faire le mélange dans des produits abordables.
J'avais pensé à ces petits pots de 14 ml, mais je me suis dit que j'allais me ruiner et devoir en acheter
deux containers ... minimum, ces échanges m'ont permis de bien déblayer le terrain.
Il est vrai que les Humbrol et autres Enamel ont un pouvoir couvrant très élevé, je n'aurais cependant
pas imaginé qu'il en eut fallu si peu pour de si "grandes" surfaces.

Le fameux G4 ... un polyuréthane hautement hydrophobe

Est-ce le même composé que celui utilisé dans le bâtiment ?

Bonjour

Stearghall a écrit: les Humbrol et autres Enamel ont un pouvoir couvrant très élevé

C'est vrai à l'exception du rouge et du jaune pour lesquels plus de couches sont nécessaires.

Parmi les avantages,outre le conditionnement, le fait de pouvoir les mélanger entre elles est important, ainsi que de disposer de vernis comme de couleurs en mat, satiné et brillant.


La peinture et le vernis peuvent également se faire facilement au pinceau ou à l'aérographe avec un bon résultat, "indispensable pour une pacific 231"

Mais surtout si on veut retravailler la patine , une fois la peinture et vernis faits,  on peut passer des surcouches avec des jus peinture à l'huile+essence F ou encore pigments ou même des jus avec de la humbrol très diluée.

...Et tout cela sans que la humbrol "frise" en dessous.

je le trouve super ton boomboat

Bon Jean-Jacques, maintenant si tu nous détaillais un peu ton protocole de vieillissement

On commence par la coque ... elle est apprêtée ... et ensuite

Au fait quel teinte l'apprêt ?

Bonjour

Stearghall a écrit:On commence par la coque ... elle est apprêtée ... et ensuite?

Au fait quel teinte l'apprêt ?

L'apprêt est blanc... et ensuite la coque est peinte en noir, vernie, passe plusieurs années comme cela à naviguer, faire des expos... etc.... en modèle réduit "sorti d'usine"


Un jour, en me promenant dans une jardinerie , je vois un   "magnifique nain de jardin en plastic tout rouillé????" et cela a fait TILT

Je me suis demandé si je pouvais adapter cette technique de déco au vieillissement d'un modèle réduit.
Le boom boat était le plus adapté à des essais sans prendre trop de risques!  
Et j'ai démarré la patine de cette façon

Bonjour

Stearghall a écrit:si tu nous détaillais un peu ton protocole de vieillissement

Pour vieillir une maquette, il y a des conditions et recherches préalables au travail. en voici quelques unes:

-Partir d'une base saine, un modèle avec le moins de défauts possible y compris la peinture (même pour faire une peinture écaillée par la rouille plus tard..)

-Réunir le maximum d'infos: A quels endroits se situe le vieillissement: pourquoi là, sous quelles actions chimiques ou physiques? ... (par exemples, mise à nu du métal par frottement, intempéries , points faibles, salissures liées à l'usage.... etc...)

-Choisir un degré de vieillissement... presque neuf, usage normal, très abîmé....

-Choisir une ou plusieurs techniques pour la patine. Pour le boomboat, trois procédés différents ont été utilisés.... que l'on pourra décrire si vous le souhaitez...

Quelques images pour illustrer ceci:







J'attends vos questions.......

et le sourire du pilote

bon ok je sort EXIT