Je voulais réaliser un navire que l'on ne trouvait pas en kit, ni en bois, ni en plastique.
Las d’être submergé de Victory, Bounty et autres navires Anglais à toutes échelles,
je voulais réaliser, quelque peu chauvin, un navire Français.
Le navire représentatif de notre pays par excellence, David contre Goliath.
Le petit, contre celui qui croit être le plus fort. Un nom c'est imposé : La Confiance.
Fin, racé, spécialement conçu pour la guerre de course, elle représentait la quintessence,
les savoir-faire de la construction navale Française.
Cette corvette d'environ 364 tonneaux (Auguste Toussaint, les frères Surcouf Edition Flammarion), était percée à 24 sabords.
Elle avait 39 m de long (selon l'état de la Royal Navy de 1795 à 1815).
Dans la pratique, elle mettait en batterie d’après mes analyses, 12 canons de 6 livres, 6 de 8 livres
(certainement mis en place vers le centre arrière pour l'équilibre) et 2 obusiers ou caronades de 36.
Elle avait un équipage de 23 officiers et environ 185 à 250 hommes d'équipage
(d'autres sources parlent de 130). Rapide fine de ligne, la carène doublée de cuivre,
un équipage très entraîné, bien équipé et motivé.
La Confiance représente l'idéal corsaire dans l'histoire de notre Marine.
Avec Robert Surcouf, elle fit 6 prises, dont la plus célèbre est la prise d'un indiaman "le Kent" (East India Company) le 7 octobre 1800.
La prise du Kent peint par Louis Garneray eut un immense retentissement en Angleterre.
Les Anglais eurent 4 fois plus d'hommes tués ou blessés que les Français. L'abordage par un équipage français était particulièrement redouté.
Cette maquette a été réalisée d’après les véritables plans du Greenwich National Maritime Muséum.
Profil de la Confiance peint par Mr Henri Simoni