Les navires grecs
La pentécontore
La pentécontore fut le vrai premier navire grec. Utilisé dès le Néolithique comme bateau de commerce, il fut utilisé aussi comme navire de guerre jusqu’ à la seconde guerre médique (bataille de Salamine 480 av. J-C).L’équipage de ce navire était composé de cinquante rameurs, vingt-cinq de chaque côté. Son plus grand avantage était d’aller vite grâce à sa coque légère. OR, il était très étroit, donc ne pouvait accueillir que peu de combattants à son bord.
Reconstitution d’un pentecontore grec (Vème sicle av J-C)
La dière
Elle fut introduite pour la première fois en Phénicie et en Assyrie au VIIIème siècle av. J-C. Elle fut introduite en Grèce un siècle plus tard, par un constructeur naval Corinthien, qui connaissait les modèles phéniciens.
La dière se compose de deux rangée sur deux niveaux de chaque côté : un total de quarante-huit rameurs (vingt-quatre rameurs de chaque côté) ; un maigre équipage qui inclut un capitaine (le Diédarque,) quatre officiers de pont, d’un homme à la barre (qui maintenait la cadence de nage, de quatre marins pour manœuvre l’ensemble des voiles : la voilure, quatre ou six hoplites et deux arches. La dière grecque était plus longue, plus large et plus profonde que la dière phénicienne : sa longueur moyenne était de 31mètre, sa largeur de 4 mètre, un tirant d’eau d1,10 mètre, et un déplacement de 75 tonnes.
Reconstitution d’une dière grecque duVIème siècle av. J-C, (
navistory.com)
La dière était le navire de combat lors de la bataille de Salamine (480 av. J-C). La dière était un navire de combat redoutable: elle possédait des armes tel le dauphin, fixé au mât et lâché sur le pont du navire adverse. Il s’agissait d’un poids qui avait la forme d’une grosse pointe,qui pouvait traverser facilement les deux à trois niveaux de bois (la passerelle, le pont et la cale, dans le cas ). Le but était de provoquer une importante voie d’eau.
Etre rameur sur une galère athénienne pouvait être un poste militaire honorable, ces rameurs étant spécifiquement formés pour le combat. Les rameurs de ces galères touchaient une solde. Le navire transportait, en plus des rameurs, des hoplites. Aux côtés des hoplites, il y avait parfois des combattants plus « légers », les épibates, qui pouvaient peu avant l’abordage, lancer sur l’adversaire, en plus des lances, des petites amphores rondes remplies de poix, et enflammées à l’aide d’un tissu. Les catapultes apparaîtront peu après, permettant de porter la distance du combat à une centaine de mètres.
La trière
Destinée d’abord au commerce puis aux affrontements maritimes, la trière (ou trième) a assuré à Athènes son hégémonie sur le monde grec. Lors de sa période d’apogée, la cité Athènes possédait 300 trières. On suppose qu’elle fut créée à Corinthe entre le VIIème et le VIème siècle av. J-C.
Malheureusement, rares sont les textes antiques qui nous donne d’information sur la construction de la trière. Les archéologues et historiens se basent sur des représentations iconographiques (vases, bas-reliefs,) qui sont incomplètes, et sur les quelques rares fragments de coques en bois. Grâce aux fouilles menées depuis les années 200 dans le port de Zéa (un des port militaires du Pirée), et grâce aux travaux de l’universitaire anglais John Sinclair Morrison (décédé en 2000) , nous en connaissons plus sur la constitution de la trière ( il a participé à la reconstruction d’une trière grecque, la trière Olympias, en 1987). La trière est composée d’une coque pratiquement plate avec un tirant d’eau (hauteur de la partie immergée du bateau) faible (1 mètre) : ainsi, le navire peu s’approcher très près des côtes.
Reconstitution d’une trière grecque (
antikforever.com)
Concernant le mât, Les textes de l’époque classique nous permettent de savoir que ces navires embarquent deux types de voiles, une grand-voile et une petite(akateion). On estime que la grand-voile de forme carrée est soutenue par une vergue (pièce de bois mobile et horizontale en bat du mât) d’environ22 m de largeur et d’environ 8 m de hauteur. La petite voile, l’akateion, est toujours conservée à bord, plus facile à manier, elle sert lors de bataille ou par gros temps. De l’existence avérée de deux voiles, certains ont émis l’ hypothèse de la présence de deux mâts, comme sur les navires ramains. On ne sait pas exactement quelle aurait été la position l’éventuelle du second mât : vertical à l’avant du grand mât, incliné, ou encore remplaçant le mât principal dans son orifice lors des assauts, Pour certains historiens et archéologues, la présence d’un mat aurait suffi. Malheureusement, elles sont très fragiles.
L’équipage était composée de 200 citoyens appartenant aux différentes classes de la société grecque :
– un état-major avec un capitaine, un autre officier, trois maîtres déquipage, un joueur d’aulos (double flûte grecque)
– d’épibates (une infanterie marine, littéralement « ceux qui sont sur le pont ») de 10 hoplites et 4 archers. Ils sont issus de la classe des citoyens modeste (on les appelle des thètes) Ils ne payent pas leur équipements de combat.
– 170 rameurs, divisé en trois groupes à chaque bord, sur trois niveaux supperposés (un groupe par niveaux)
– Une dizaine d’autres matelots pour les manœuvres)
source:
https://costumesmilitairesgrececlassique.wordpress.com/la-marine-grecque/les-navires-grecs/