Nous sommes sous le règne de Louis XII. La France ou plutôt le domaine royal commence a se former,Charles le téméraire n'est plus et la Bourgogne comme la Normandie tombent dans l'escarcelle royale. Au gré des alliances officielles ou commerciales,la Bretagne est encore puissante et relativement indépendante.Les rivages anglais ou franco-bretons sont pillés avec constance et le commerce des uns et des autres en souffre d'autant.Les rivages ne sont pas surs et l'on voit une flotte anglaise mouiller sans problème a Bertheaume en rade de Brest,avec 22 voiles et y débarquant 3 000 hommes. Les villages du Conquêt,de Crozon jusqu'au faubourgs de Brest sont pillés et brûlés. La demeure de Hervé de Portzmoguer ( Primauguet) est dévastée. Cette une vengeance personnelle, Primauguet avait fait de même en débarquant avec 30 voiles sur les rivages anglais.
Image de synthèse représentant le château de Brest a cette époque
Apres ce raid,l'amiral anglais appareille,mais il est bientôt de retour avec 25 navires et 26 hourques flamandes devant servir de brûlots. En fait l'ensemble de ces voiliers sont des prises marchandes et l'Anglais compte sur le bluff de l'effet visuel.
Alertée la flotte bretonne composée d'une vingtaine de voiles lui barrent le passage entre le Toulinguet et la pointe St Mathieu.
Prudemment les navires français firent retraite dans le goulet de Brest,mais assistèrent a un combat qui marqua longtemps les témoins du temps. Ce combat du 10 août 1512,jour de la St Laurent va renforcer durablement l'unité de toute la Bretagne avec la France contre l'ennemi anglais. De plus,Brest va devenir par conséquence et de par son implantation géographique, le principal arsenal-port de guerre de notre future marine.
Couvrant la retraite de sa flotte,le vice-amiral de Clermont a bord de la nef royale la Louise ( Loyse de 790 tonnes) vire brusquement de bord et face a deux anglais ,dont le navire de l'amiral Howard ,la Mary-Rose ( 500 tonnes). Pour l’anecdote,ce navire a coulé et a été renfloué il y a quelques années en apportant des renseignements précieux sur la façon de construire les navires de cette époque ainsi que la composition de son armement.
A quelques encablure ,la Marie-Cordelière ( navire de Anne de Bretagne, est accompagnée d'un autre petit navire de 336 tonnes,la nef de Dieppe ou la Dieppoise. Il faut savoir que la Cordelière était a quai et donnait une fête a bord,donc beaucoup d'invités et de notables avec des membres de la famille de Primauguet. Devant l'arrivée de la flotte anglaise,l'appareillage se fit en catastrophe ,embarquant malgré lui tout ce joli monde. Un peu décalée de son amiral,la nef fut attaquée par une agile voile,la Mary-Jane de 400 tonnes qui tournait autour de l'imposante caraque en la matraquant de boulets au niveau de la ligne de flottaison.
Elle paya de sa témérité,vite transformée a l'état d'épave par les tirs de la Cordelière. De son coté,la Marie Rose avait tentée un abordage . Mal lui en a pris car elle fut repoussée trouée comme une passoire,une grande partie de son équipage hors de combat et ayant perdu son mat de misaine. Mais bientôt deux des plus gros navires anglais engagèrent la Cordelière,il s'agissait du Sovereign de 800 tonnes et du Régent de 1 000. Le régent fut reçu avec chaleur et du rompre en partie dégrée,les 8 canons modernes et tous neufs de la Cordelière l'avaient copieusement poivrés. Le Régent laissa porter pour combattre la Cordelière a portée de pistolet. Celle-ci tirait au maximum de ses capacités. L'armement de la Cordelière est variable selon les historiens. Ce qui est sur,c'est qu'elle embarquait 80 canonniers et 100 arquebusiers, 16 canons de gros calibres et 14 bombardes a roues.A cela il faut ajouter,les armes portatives comme les pierriers et autres espingoles,les arcs,arbalètes,piques ou lances et armes blanches de toutes sortes.
Documents Wikipedia
Quand au Régent,il avait le double de canonniers pour servir des canons de type serpentines terrestres et 400 soldats.
Finalement les deux navires sont bord a bord et lancent leurs grappins ,la Cordelière ayant eu le temps de mouiller une ancre pour faire pivoter les deux navires et obliger le Régent a être sous le vent. Les deux navires sont maintenant dans une étreinte qui va s'avérer mortelle.
Les échanges de coups de canons ,mais aussi les tirs de projectiles enflammés ont très vite mis le feu au navire et a ses apparaux. Bientôt la Cordelière est transformée en un brasier qui brûle comme chènevotte ( bois de chanvre). Le feu se transmet au Régent. Soudain le deux navires sautent sous le regard horrifié des navires évoluant autours.
Le combat a duré deux heures.
Il y eu 20 survivants de la Cordelière sur 1250 embarqués. Le Régent eu 60 rescapés,trois canonniers furent sauvés sur 100.
La flotte anglaise se retira pour panser ses plaies ,incendiant quelques esquifs sans importance,mais en emmenant 80 civils prisonniers en Angleterre. Les voiles françaises prirent leur revanche plus tard et l'amiral français reçu les récompenses correspondantes a ses actions.
Mais désormais,un trident de granit indestructible sera pointé et menacera en permanence Albion.
Bonne journée Jean-Jacques
Image de synthèse représentant le château de Brest a cette époque
Apres ce raid,l'amiral anglais appareille,mais il est bientôt de retour avec 25 navires et 26 hourques flamandes devant servir de brûlots. En fait l'ensemble de ces voiliers sont des prises marchandes et l'Anglais compte sur le bluff de l'effet visuel.
Alertée la flotte bretonne composée d'une vingtaine de voiles lui barrent le passage entre le Toulinguet et la pointe St Mathieu.
Prudemment les navires français firent retraite dans le goulet de Brest,mais assistèrent a un combat qui marqua longtemps les témoins du temps. Ce combat du 10 août 1512,jour de la St Laurent va renforcer durablement l'unité de toute la Bretagne avec la France contre l'ennemi anglais. De plus,Brest va devenir par conséquence et de par son implantation géographique, le principal arsenal-port de guerre de notre future marine.
Couvrant la retraite de sa flotte,le vice-amiral de Clermont a bord de la nef royale la Louise ( Loyse de 790 tonnes) vire brusquement de bord et face a deux anglais ,dont le navire de l'amiral Howard ,la Mary-Rose ( 500 tonnes). Pour l’anecdote,ce navire a coulé et a été renfloué il y a quelques années en apportant des renseignements précieux sur la façon de construire les navires de cette époque ainsi que la composition de son armement.
A quelques encablure ,la Marie-Cordelière ( navire de Anne de Bretagne, est accompagnée d'un autre petit navire de 336 tonnes,la nef de Dieppe ou la Dieppoise. Il faut savoir que la Cordelière était a quai et donnait une fête a bord,donc beaucoup d'invités et de notables avec des membres de la famille de Primauguet. Devant l'arrivée de la flotte anglaise,l'appareillage se fit en catastrophe ,embarquant malgré lui tout ce joli monde. Un peu décalée de son amiral,la nef fut attaquée par une agile voile,la Mary-Jane de 400 tonnes qui tournait autour de l'imposante caraque en la matraquant de boulets au niveau de la ligne de flottaison.
Elle paya de sa témérité,vite transformée a l'état d'épave par les tirs de la Cordelière. De son coté,la Marie Rose avait tentée un abordage . Mal lui en a pris car elle fut repoussée trouée comme une passoire,une grande partie de son équipage hors de combat et ayant perdu son mat de misaine. Mais bientôt deux des plus gros navires anglais engagèrent la Cordelière,il s'agissait du Sovereign de 800 tonnes et du Régent de 1 000. Le régent fut reçu avec chaleur et du rompre en partie dégrée,les 8 canons modernes et tous neufs de la Cordelière l'avaient copieusement poivrés. Le Régent laissa porter pour combattre la Cordelière a portée de pistolet. Celle-ci tirait au maximum de ses capacités. L'armement de la Cordelière est variable selon les historiens. Ce qui est sur,c'est qu'elle embarquait 80 canonniers et 100 arquebusiers, 16 canons de gros calibres et 14 bombardes a roues.A cela il faut ajouter,les armes portatives comme les pierriers et autres espingoles,les arcs,arbalètes,piques ou lances et armes blanches de toutes sortes.
Documents Wikipedia
Quand au Régent,il avait le double de canonniers pour servir des canons de type serpentines terrestres et 400 soldats.
Finalement les deux navires sont bord a bord et lancent leurs grappins ,la Cordelière ayant eu le temps de mouiller une ancre pour faire pivoter les deux navires et obliger le Régent a être sous le vent. Les deux navires sont maintenant dans une étreinte qui va s'avérer mortelle.
Les échanges de coups de canons ,mais aussi les tirs de projectiles enflammés ont très vite mis le feu au navire et a ses apparaux. Bientôt la Cordelière est transformée en un brasier qui brûle comme chènevotte ( bois de chanvre). Le feu se transmet au Régent. Soudain le deux navires sautent sous le regard horrifié des navires évoluant autours.
Le combat a duré deux heures.
Il y eu 20 survivants de la Cordelière sur 1250 embarqués. Le Régent eu 60 rescapés,trois canonniers furent sauvés sur 100.
La flotte anglaise se retira pour panser ses plaies ,incendiant quelques esquifs sans importance,mais en emmenant 80 civils prisonniers en Angleterre. Les voiles françaises prirent leur revanche plus tard et l'amiral français reçu les récompenses correspondantes a ses actions.
Mais désormais,un trident de granit indestructible sera pointé et menacera en permanence Albion.
Bonne journée Jean-Jacques