CAPESTAN - Dictionnaire de Marine - 1702 - M. Aubin
- Dictionnaire de Marine - 1742 - H. Bicker
- Dictionnaire Encyclopédique de la Marine - 1793 - M. Vial-Duclairebois
Définition : (texte réadapté en Français actuel)
L'astérisque * indique un lien actif.
CAPESTAN, cabestan.
C’est une machine de bois, reliée de fer, faite en forme d’aissieu*, ou de pivot*,
posée perpendiculairement sur le pont d'un vaisseau et que des barres* de bois,
passées en travers par le haut de l’aissieu*, fond tourner en rond.
Ces barres* étant conduites à la force des bras, font s'enrouler autour de cet aissieu*,
un câble* au bout duquel sont attacher les gros fardeaux qu’on veut enlever.
L’usage ordinaire du Capestan est de tirer l’ancre* du fond de la mer
pour la remettre à la place qui lui est destinée dans le vaisseau.
C’est encore en virant les Capestans que l’on remonte les bateaux,
que l’on tire sur terre les vaisseaux pour les calfater*, qu’on les décharge des plus grosses marchandises,
qu’on lève les voiles aussi bien que les ancres*.
Plus le Capestan est grand et plus il est pratique et facile à faire tourner,
pourvu qu’il ne soit pas d’une grandeur si excessive qu’il y ait trop de difficulté à s’en servir.
Les Capestans qui ont peu de diamètre tournent facilement,
mais plus le diamètre du Capestan est gros, et plus la manœuvre de levage est rapide.
Selon certains Charpentiers, la tête du Capestan* doit avoir 2,5 pouces d’épaisseur,
par chaque 10 pieds* de longueur qu’on donne au vaisseau.
Les taquets* qui le renflent doivent avoir la moitié de la hauteur de la tête*,
et les trous ou amelotes* qui reçoivent les barres*, doivent avoir de largeur un sixième du diamètre de la tête*.
On place souvent le Capestan dans le milieu, entre le château d’arrière* et le sep de drisse*,
ou au milieu du vaisseau à 15 pieds derrière le mât.
On le pose sur le fond du vaisseau afin qu’il soit ferme et quelquefois on le met sur une pièce de bois en arc.
On le double aussi parfois en mettant deux Capestans l’un sur l’autre ainsi qu'on le verra ci-après.
On en place même plusieurs dans les plus grands vaisseaux.
Les principales parties du Capestan sont :
- 1) La tête ou chapeau.
- 2) Les amelotes, amolettes, mortaises ou mortoises.
- 3) La fusée.
- 4) Les taquets de fusée.
- 5) Les entremises de taquets de fusée.
- 6) La cloche.
- 7) Les élinguets.
- 8) Les taquets d'élinguets
- 9) La mèche.
- 10) Les amelotes, amolettes ou mortaises.
- 11) Le pied ou bout de mèche.
- 12) Le pivot.
- 13) La pointe de pivot.
- 14) L'écuelle, le saucier,l'assiette, la noix.
Sur les plus gros vaisseaux, il y a très souvent trois sortes de Capestan :
1) Le CAPESTAN DOUBLE ou grand Capestan.
C’est un Capestan où l’on peut doubler les forces pour travailler, ce qu’on fait en mettant des matelots
aux barres* de Capestan sur les deux ponts, pour les faire virer.
On le nomme aussi Capestan double du fait qu’il sert sur deux étages pour lever les ancres*.
Il est posé sur le premier pont entre le grand mât* et l’écoutille* des vivres vers l'artimon*
et s’élève jusqu’à 4 à 5 pieds* de hauteur au dessus du deuxième pont.
Il est garni de barres*, de taquets* pour renfler, d'élinguets* ou hinguets, taquets d’élinguets*,
bandes de fer dans l’étambraie*, de cercle de fer à la tête* et d'autres pièces.
2) Le CAPESTAN SIMPLE ou petit Capestan.
C’est sur ce second pont qu’est posé le Capestan simple, entre la grande écoutille* et l’écoutille* de la fosse aux câbles*.
Il sert à faire hisser les mâts de hune* et les voiles les plus grandes,
où l’on n’a pas besoin d'autant de force qu’il en faut pour enlever les ancres*.
3) Le CAPESTAN VOLANT ou vindas*.
C'est un Capestan que l'on peut transporter d'un lieu à un autre.
On peut en trouver plusieurs suivant la grandeur du vaisseau.
Dans un vaisseau de 134 pieds de longueur de l'étrave* à l'étambord* :
Le Capestan s’élève de 5 pieds 2 pouces au dessus de l’étambraie*.
Le trou de l’étambraie* doit avoir 1 pied 4,5 pouces de largeur, pris dans la longueur du bâtiment,
et au dessus, le Capestan doit avoir 21 pouces d’épaisseur.
Plus haut, sous son entaille, il doit avoir 21,5 pouces, mais vers le bas il ne doit avoir que 15 pouces, et 14 pouces par le pied.
Il y a 6 taquets* au Capestan :
Ils ont chacun 2 pieds* 7 pouces de longueur, 5,5 pouces d’épaisseur et sont entés de l’épaisseur d’un demi pouce.
Ils ont 8,5 pouces de largeur par le bas et 4 pouces à l’entaille. L’entaille qui est dessous doit avoir 21,5 pouces.
Ils ont trois angles et les petits taquets ou entremises* qui sont entre deux par le bas, ont 5 pouces de largeur et 3,5 pouces d’épaisseur.
Chacune des quatre amelotes* percées dans la tête du Capestan* doit avoir 4 pouces de largeur et 4,5 pouces de hauteur.
On introduit dans les mortaises ou amelotes* de Capestan, des lames verticales en fer,
afin qu'elles résistent mieux à l'effort des barres*.
Le pivot* qui est sous le pied doit avoir 4 pouces de longueur et 7 pouces d‘épaisseur.
La pointe du pivot* tourne sur une plaque de fer qui se nomme l’écuelle*.
Par le haut il est entouré d’un cercle de fer qui a 3 pouces de largeur et 3 pouces d’épaisseur.
Le cercle qui est dans l’étambraie* a 3 pouces de largeur et un demi pouce d’épaisseur.
Les bandes de fer qui sont sous l’étambraie* ont 1,5 pouce de largeur.
Il y a 16 autres bandes de fer dans l’étambraie* qui ont chacune,
9 pouces de longueur, 1,5 pouce de largeur et un quart de pouce d’épaisseur.
Les élinguets* ont 2 pieds 5 pouces de longueur, 16 pouces de largeur et 5 pouces d’épaisseur.
Le taquet d'élinguets* a 1 pied 5 pouces de largeur.
Les élinguets* sont posés à 1 pied 10 pouces du Capestan qu'ils viennent rejoindre avec une de leur extrémité,
tandis que l'autre est tenue par une cheville de fer.
On place assez souvent un traversin* devant le Capestan, sur le pont vers l'avant du vaisseau,
afin que le câble* vire mieux et que rien ne puisse l'arrêter par dessous.
On voit quelquefois dans les plus grands vaisseaux marchands, un Capestan sur le haut pont,
où on le fait tourner avec quatre barres* et avec deux autres en dessous entre deux ponts,
afin que la manœuvre se fasse plus rapidement et avec moins de difficulté.
On met aussi deux Capestans l’un sur l’autre.
Certains Charpentiers proportionnent le Capestan par la quille*.
Ils donnent à la tête du Capestan*, l’épaisseur que la quille* à dans l’endroit où elle est la plus épaisse,
et vers le pied* ils le diminuent d’un quart.
Par le bout du haut qui apparaît sur le pont, ils lui donnent plus ou moins 5 à 5,5 pieds de hauteur,
selon que le pont ou le demi-pont* le permettent.
Ils donnent aux taquets*, autour desquels tourne la tournevire*, les trois cinquièmes de la hauteur de la tête*.
Leur épaisseur sur le Capestan est d'un quart du diamètre de la tête*.
Leur largeur est de un quart de plus que l’épaisseur de la tête*.
Pour faire enfiler le câble*, on les diminue à peu près d’un tiers par le haut.
Ces mêmes Charpentiers disent qu’on ne met jamais moins de 6 taquets*, car si il y en avait moins,
les cerceaux du câble* seraient alors trop petits et difficiles à enfiler, de même qu'on en met jamais plus de 8,
parce qu’on aurait aussi du mal à l’arrêter.
CAPESTAN A L'ANGLAISE
Il y a aujourd'hui une nouvelle manière très appréciée de faire les Capestans.
On fait monter les taquets* jusqu'en haut ou jusqu’à la tête*, et les vides triangulaires qui sont entre deux,
sont garnit et remplit de pièces de bois.
Les mortaises ou amelotes de Capestan*, d'égale hauteur et largeur, sont percées jusqu’à la mèche*,
et chacune d'entre elles reçoit une des extrémités de chaque barre*.
Le chapeau est cerclé de fer de bande de fer au-dessus et en dessous des amelotes*,
qui sont aussi garnies ordinairement de lames verticales de fer pour que ces mortaises* puissent résister à l’effort des barres*.
Par ces moyens, l’effort de tous ceux qui virent, agit au même moment puisque chacun est maître de sa barre*.
Avec l'ancienne manière qui avait des trous percés plus haut et des autres plus bas,
ceux qui viraient les plus hautes barres* incommodaient ceux qui viraient les plus basses et réciproquement.
Il arrivait même que les plus hautes barres* étaient trop hautes ou trop basses par rapport à ceux qui viraient,
lesquels ne pouvaient agir avec autant de force que si les barres* avaient été à la juste hauteur par rapport à leur taille.
Il arrivait encore que ceux qui viraient à une des extrémités de la barre*, l'abaissaient ou la levaient avec l'effort,
de telle sorte que ceux qui viraient à l'autre extrémité se trouvaient en difficulté pour déployer leur force.
Cette manière de fabriquer des demi-barres* à la place de barres* qui traversent toute la tête du Capestan*, vient des Anglais.[/color][/color]
VIRER AU CAPESTAN, Pousser au Capestan.
C’est faire tourner le Capestan.
ALLER AU CAPESTAN
C’est quand les garçons ou pages* du vaisseau, ont commis quelque faute et que le Quartier-Maître*
a le droit et le devoir de les faire aller au Capestan pour les y châtier, on y envoie aussi les matelots.
Tous ces châtiments que l’on fait au Capestan chez les Français, se font au pied du grand mât* chez les Hollandais.
Quiconque prendra querelle dans le bord avec son camarade, et le frappera d’un bâton,
sera mis aux fers pendant huit jours, au pain et à l’eau.
En cas de plaie, il sera battu au Capestan de douze coups de corde par le Prévôt* de l’équipage.
Les soldats qui quitteront leur quart ou tour de garde sans être relevés, seront mis sur une barre* du Capestan,
avec deux boulets aux pieds pendant deux heures, deux jours consécutifs.
- Dictionnaire de Marine - 1742 - H. Bicker
- Dictionnaire Encyclopédique de la Marine - 1793 - M. Vial-Duclairebois
Définition : (texte réadapté en Français actuel)
L'astérisque * indique un lien actif.
CAPESTAN, cabestan.
C’est une machine de bois, reliée de fer, faite en forme d’aissieu*, ou de pivot*,
posée perpendiculairement sur le pont d'un vaisseau et que des barres* de bois,
passées en travers par le haut de l’aissieu*, fond tourner en rond.
Ces barres* étant conduites à la force des bras, font s'enrouler autour de cet aissieu*,
un câble* au bout duquel sont attacher les gros fardeaux qu’on veut enlever.
L’usage ordinaire du Capestan est de tirer l’ancre* du fond de la mer
pour la remettre à la place qui lui est destinée dans le vaisseau.
C’est encore en virant les Capestans que l’on remonte les bateaux,
que l’on tire sur terre les vaisseaux pour les calfater*, qu’on les décharge des plus grosses marchandises,
qu’on lève les voiles aussi bien que les ancres*.
Plus le Capestan est grand et plus il est pratique et facile à faire tourner,
pourvu qu’il ne soit pas d’une grandeur si excessive qu’il y ait trop de difficulté à s’en servir.
Les Capestans qui ont peu de diamètre tournent facilement,
mais plus le diamètre du Capestan est gros, et plus la manœuvre de levage est rapide.
Selon certains Charpentiers, la tête du Capestan* doit avoir 2,5 pouces d’épaisseur,
par chaque 10 pieds* de longueur qu’on donne au vaisseau.
Les taquets* qui le renflent doivent avoir la moitié de la hauteur de la tête*,
et les trous ou amelotes* qui reçoivent les barres*, doivent avoir de largeur un sixième du diamètre de la tête*.
On place souvent le Capestan dans le milieu, entre le château d’arrière* et le sep de drisse*,
ou au milieu du vaisseau à 15 pieds derrière le mât.
On le pose sur le fond du vaisseau afin qu’il soit ferme et quelquefois on le met sur une pièce de bois en arc.
On le double aussi parfois en mettant deux Capestans l’un sur l’autre ainsi qu'on le verra ci-après.
On en place même plusieurs dans les plus grands vaisseaux.
Les principales parties du Capestan sont :
- 1) La tête ou chapeau.
- 2) Les amelotes, amolettes, mortaises ou mortoises.
- 3) La fusée.
- 4) Les taquets de fusée.
- 5) Les entremises de taquets de fusée.
- 6) La cloche.
- 7) Les élinguets.
- 8) Les taquets d'élinguets
- 9) La mèche.
- 10) Les amelotes, amolettes ou mortaises.
- 11) Le pied ou bout de mèche.
- 12) Le pivot.
- 13) La pointe de pivot.
- 14) L'écuelle, le saucier,l'assiette, la noix.
Sur les plus gros vaisseaux, il y a très souvent trois sortes de Capestan :
1) Le CAPESTAN DOUBLE ou grand Capestan.
C’est un Capestan où l’on peut doubler les forces pour travailler, ce qu’on fait en mettant des matelots
aux barres* de Capestan sur les deux ponts, pour les faire virer.
On le nomme aussi Capestan double du fait qu’il sert sur deux étages pour lever les ancres*.
Il est posé sur le premier pont entre le grand mât* et l’écoutille* des vivres vers l'artimon*
et s’élève jusqu’à 4 à 5 pieds* de hauteur au dessus du deuxième pont.
Il est garni de barres*, de taquets* pour renfler, d'élinguets* ou hinguets, taquets d’élinguets*,
bandes de fer dans l’étambraie*, de cercle de fer à la tête* et d'autres pièces.
2) Le CAPESTAN SIMPLE ou petit Capestan.
C’est sur ce second pont qu’est posé le Capestan simple, entre la grande écoutille* et l’écoutille* de la fosse aux câbles*.
Il sert à faire hisser les mâts de hune* et les voiles les plus grandes,
où l’on n’a pas besoin d'autant de force qu’il en faut pour enlever les ancres*.
3) Le CAPESTAN VOLANT ou vindas*.
C'est un Capestan que l'on peut transporter d'un lieu à un autre.
On peut en trouver plusieurs suivant la grandeur du vaisseau.
Dans un vaisseau de 134 pieds de longueur de l'étrave* à l'étambord* :
Le Capestan s’élève de 5 pieds 2 pouces au dessus de l’étambraie*.
Le trou de l’étambraie* doit avoir 1 pied 4,5 pouces de largeur, pris dans la longueur du bâtiment,
et au dessus, le Capestan doit avoir 21 pouces d’épaisseur.
Plus haut, sous son entaille, il doit avoir 21,5 pouces, mais vers le bas il ne doit avoir que 15 pouces, et 14 pouces par le pied.
Il y a 6 taquets* au Capestan :
Ils ont chacun 2 pieds* 7 pouces de longueur, 5,5 pouces d’épaisseur et sont entés de l’épaisseur d’un demi pouce.
Ils ont 8,5 pouces de largeur par le bas et 4 pouces à l’entaille. L’entaille qui est dessous doit avoir 21,5 pouces.
Ils ont trois angles et les petits taquets ou entremises* qui sont entre deux par le bas, ont 5 pouces de largeur et 3,5 pouces d’épaisseur.
Chacune des quatre amelotes* percées dans la tête du Capestan* doit avoir 4 pouces de largeur et 4,5 pouces de hauteur.
On introduit dans les mortaises ou amelotes* de Capestan, des lames verticales en fer,
afin qu'elles résistent mieux à l'effort des barres*.
Le pivot* qui est sous le pied doit avoir 4 pouces de longueur et 7 pouces d‘épaisseur.
La pointe du pivot* tourne sur une plaque de fer qui se nomme l’écuelle*.
Par le haut il est entouré d’un cercle de fer qui a 3 pouces de largeur et 3 pouces d’épaisseur.
Le cercle qui est dans l’étambraie* a 3 pouces de largeur et un demi pouce d’épaisseur.
Les bandes de fer qui sont sous l’étambraie* ont 1,5 pouce de largeur.
Il y a 16 autres bandes de fer dans l’étambraie* qui ont chacune,
9 pouces de longueur, 1,5 pouce de largeur et un quart de pouce d’épaisseur.
Les élinguets* ont 2 pieds 5 pouces de longueur, 16 pouces de largeur et 5 pouces d’épaisseur.
Le taquet d'élinguets* a 1 pied 5 pouces de largeur.
Les élinguets* sont posés à 1 pied 10 pouces du Capestan qu'ils viennent rejoindre avec une de leur extrémité,
tandis que l'autre est tenue par une cheville de fer.
On place assez souvent un traversin* devant le Capestan, sur le pont vers l'avant du vaisseau,
afin que le câble* vire mieux et que rien ne puisse l'arrêter par dessous.
On voit quelquefois dans les plus grands vaisseaux marchands, un Capestan sur le haut pont,
où on le fait tourner avec quatre barres* et avec deux autres en dessous entre deux ponts,
afin que la manœuvre se fasse plus rapidement et avec moins de difficulté.
On met aussi deux Capestans l’un sur l’autre.
Certains Charpentiers proportionnent le Capestan par la quille*.
Ils donnent à la tête du Capestan*, l’épaisseur que la quille* à dans l’endroit où elle est la plus épaisse,
et vers le pied* ils le diminuent d’un quart.
Par le bout du haut qui apparaît sur le pont, ils lui donnent plus ou moins 5 à 5,5 pieds de hauteur,
selon que le pont ou le demi-pont* le permettent.
Ils donnent aux taquets*, autour desquels tourne la tournevire*, les trois cinquièmes de la hauteur de la tête*.
Leur épaisseur sur le Capestan est d'un quart du diamètre de la tête*.
Leur largeur est de un quart de plus que l’épaisseur de la tête*.
Pour faire enfiler le câble*, on les diminue à peu près d’un tiers par le haut.
Ces mêmes Charpentiers disent qu’on ne met jamais moins de 6 taquets*, car si il y en avait moins,
les cerceaux du câble* seraient alors trop petits et difficiles à enfiler, de même qu'on en met jamais plus de 8,
parce qu’on aurait aussi du mal à l’arrêter.
CAPESTAN A L'ANGLAISE
Il y a aujourd'hui une nouvelle manière très appréciée de faire les Capestans.
On fait monter les taquets* jusqu'en haut ou jusqu’à la tête*, et les vides triangulaires qui sont entre deux,
sont garnit et remplit de pièces de bois.
Les mortaises ou amelotes de Capestan*, d'égale hauteur et largeur, sont percées jusqu’à la mèche*,
et chacune d'entre elles reçoit une des extrémités de chaque barre*.
Le chapeau est cerclé de fer de bande de fer au-dessus et en dessous des amelotes*,
qui sont aussi garnies ordinairement de lames verticales de fer pour que ces mortaises* puissent résister à l’effort des barres*.
Par ces moyens, l’effort de tous ceux qui virent, agit au même moment puisque chacun est maître de sa barre*.
Avec l'ancienne manière qui avait des trous percés plus haut et des autres plus bas,
ceux qui viraient les plus hautes barres* incommodaient ceux qui viraient les plus basses et réciproquement.
Il arrivait même que les plus hautes barres* étaient trop hautes ou trop basses par rapport à ceux qui viraient,
lesquels ne pouvaient agir avec autant de force que si les barres* avaient été à la juste hauteur par rapport à leur taille.
Il arrivait encore que ceux qui viraient à une des extrémités de la barre*, l'abaissaient ou la levaient avec l'effort,
de telle sorte que ceux qui viraient à l'autre extrémité se trouvaient en difficulté pour déployer leur force.
Cette manière de fabriquer des demi-barres* à la place de barres* qui traversent toute la tête du Capestan*, vient des Anglais.[/color][/color]
VIRER AU CAPESTAN, Pousser au Capestan.
C’est faire tourner le Capestan.
ALLER AU CAPESTAN
C’est quand les garçons ou pages* du vaisseau, ont commis quelque faute et que le Quartier-Maître*
a le droit et le devoir de les faire aller au Capestan pour les y châtier, on y envoie aussi les matelots.
Tous ces châtiments que l’on fait au Capestan chez les Français, se font au pied du grand mât* chez les Hollandais.
Quiconque prendra querelle dans le bord avec son camarade, et le frappera d’un bâton,
sera mis aux fers pendant huit jours, au pain et à l’eau.
En cas de plaie, il sera battu au Capestan de douze coups de corde par le Prévôt* de l’équipage.
Les soldats qui quitteront leur quart ou tour de garde sans être relevés, seront mis sur une barre* du Capestan,
avec deux boulets aux pieds pendant deux heures, deux jours consécutifs.