THÉÂTRE - Dictionnaire de Marine - 1742 - Henrik Bicker
Définition : (texte réadapté en Français actuel)
L'astérisque * indique un lien actif.
THÉÂTRE, château d'avant, château de proue, gaillard d'avant.
C‘est l’exhaussement qui est à la proue* des grands vaisseaux,
au-dessus du dernier pont, vers le mât de miséne*.
Dans les vaisseaux Français, les cuisines sont ordinairement dans le Théâtre, à bâbord* et à tribord*,
une pour le Capitaine et l’autre pour l’équipage.
De tous les vaisseaux de premier rang, il n’y avait en France que le Royal Louis et le Soleil Royal,
qui eussent un Théâtre sur l’avant de leur troisième pont, et à l’égard des autres vaisseaux à trois ponts,
le Roi de France défendit en 1670 d’y faire des Théâtres, à cause que ce haut accastillage* incommodait.
On fait les Théâtres ouverts ou fermés.
Ceux qui sont ouverts ont un fronteau* par où l'on descend au coltie* et à l’éperon*.
Les Théâtres fermés vont jusqu’à l’étrave* et sont de la même hauteur.
Certains Charpentiers les font unis et d’autres leur donnent un peu de pente vers l'avant.
La plupart des Charpentiers donnent à la serre-gouttière* du Théâtre, le quart de l’épaisseur de l’étrave*,
aux baux* la moitié de l'épaisseur de l’étrave*, aux serre-bauquières* un cinquième de l'épaisseur de l’étrave*,
et aux courbatons* la moitié de l'épaisseur de l’étrave*.
Le fronteau* du Théâtre n’est pas droit, on le fait un peu pencher et courber,
on y fait également une porte ou deux et des sabords*, tout comme à l'avant et sur le Théâtre même.
Il y a des balustrades sur ce fronteau* et sur celui qui est à l’avant sur l’éperon*, ou sur le coltie*.
Celles-ci sont les plus grandes et les plus belles, car elles sont plus exposées à la vue.
Outre les sabords* des fronteaux* du devant et du derrière, on y fait aussi des meurtrières*
et présentement, tout autour, sur le Théâtre, on fait dans les navires de guerre,
des fronteaux* impénétrables aux coups de mousquets*.
Définition : (texte réadapté en Français actuel)
L'astérisque * indique un lien actif.
THÉÂTRE, château d'avant, château de proue, gaillard d'avant.
C‘est l’exhaussement qui est à la proue* des grands vaisseaux,
au-dessus du dernier pont, vers le mât de miséne*.
Dans les vaisseaux Français, les cuisines sont ordinairement dans le Théâtre, à bâbord* et à tribord*,
une pour le Capitaine et l’autre pour l’équipage.
De tous les vaisseaux de premier rang, il n’y avait en France que le Royal Louis et le Soleil Royal,
qui eussent un Théâtre sur l’avant de leur troisième pont, et à l’égard des autres vaisseaux à trois ponts,
le Roi de France défendit en 1670 d’y faire des Théâtres, à cause que ce haut accastillage* incommodait.
On fait les Théâtres ouverts ou fermés.
Ceux qui sont ouverts ont un fronteau* par où l'on descend au coltie* et à l’éperon*.
Les Théâtres fermés vont jusqu’à l’étrave* et sont de la même hauteur.
Certains Charpentiers les font unis et d’autres leur donnent un peu de pente vers l'avant.
La plupart des Charpentiers donnent à la serre-gouttière* du Théâtre, le quart de l’épaisseur de l’étrave*,
aux baux* la moitié de l'épaisseur de l’étrave*, aux serre-bauquières* un cinquième de l'épaisseur de l’étrave*,
et aux courbatons* la moitié de l'épaisseur de l’étrave*.
Le fronteau* du Théâtre n’est pas droit, on le fait un peu pencher et courber,
on y fait également une porte ou deux et des sabords*, tout comme à l'avant et sur le Théâtre même.
Il y a des balustrades sur ce fronteau* et sur celui qui est à l’avant sur l’éperon*, ou sur le coltie*.
Celles-ci sont les plus grandes et les plus belles, car elles sont plus exposées à la vue.
Outre les sabords* des fronteaux* du devant et du derrière, on y fait aussi des meurtrières*
et présentement, tout autour, sur le Théâtre, on fait dans les navires de guerre,
des fronteaux* impénétrables aux coups de mousquets*.