Maquette finie il y a plus de 35 ans après 6 ans de travail, et qui, après le siège de Cadix (pardon, après huit déménagements), nécessitait une restauration ... et un bon dépoussiérage!
Je l'avais achetée car elle me paraissait à ma portée pour une première réalisation en bois : un kit avec un prix qui me soit accessible.
De plus je la trouvais belle elle s'appelait "La Toulonnaise" et mon épouse est toulonnaise d'origine.
Le bateau "La Toulonnaise" est une goélette à huniers mise sur cale en avril 1823 et lancée le 13 août de la même année. Les goélettes n'étaient alors guère utilisées par la marine militaire, si ce n'est pour des missions de reconnaissance ou d'exploration : à ce titre, la guerrière Toulonnaise fait figure d'exception.
Et l'on peut voir les photos de @A Fux avec l'aimable autorisation du Musée de la Marine: La Toulonnaise
CARACTERISTIQUES :
• longueur : 31.50 mètres (49.90 mètres hors tout)
• largeur : 7,30 mètres
• tirant d'eau : 2,77 mètres
• hauteur : 34.87 mètres (quille à pointe du grand mât)
• voilure : 680 m2
• déplacement : 90 tonneaux (soit 250 t)
• armement : 8 caronades de 18 livres et 4 pierriers. ( 6 caronades au lancement, 2 seront ajoutées plus tard, probablement en 1832)
• équipage : 61 (E-M compris)
• 18 tonnes de vivres embarqués pour 61 hommes et une campagne de 3 mois :
2328 l de vin
400 l d'eau de vie
500 kg de biscuits
1100 kg de salaisons (2/3 lard et 1/3 bœuf)
1220 kg de farine
175 kg de sel
1125 kg de légumes secs (fayots, fèves, pois, riz ... )
HISTOIRE :
Cette goélette fut construite pour prendre part à l'expédition d'Espagne. Préposée à la garde de Barcelone, elle participa au canonnage des installations portuaires de Cadix, en août 1823, ainsi qu'on peut le voir ci-dessous (sur une photo d'époque ) :
Elle rentra à Toulon le 2 décembre 1823 et en repartit le 9 janvier 1824 pour contribuer à la répression de la traite des noirs sur les côtes d’Afrique.
Elle revint en août et appareilla de Rochefort le 21 août pour l’Espagne à St Sébastien et au port du Passage avant de rentrer à Toulon, d’où elle repartit le 18 janvier 1825 pour participer aux opérations d’Alger. Elle revint le 13 février.
Elle repartit le 27 mars pour le Sénégal et rentra à Brest le 10 août 1826. Elle en repartit le 19 octobre et ses périples la conduisirent alors à Cayenne, en Martinique, à Terre- Neuve.
En 1832, de retour à Brest, le vaisseau fut soumis à une révision complète: substitution d’une partie des plats-bords intérieurs et extérieurs, de la fourrure de gouttière et du bordé du pont, ainsi que la réfection totale des superstructures du pont. Sa voilure fut considérablement modifiée.
Le 31 mars 1834, elle appareilla pour Terre-Neuve et mouilla le 5 mai en rade de St-Pierre et Miquelon.
Le 15 octobre, elle revint à Brest d’où elle repartit le 25 novembre 1834 pour Cayenne.
Elle resta ensuite dans les Antilles.
En 1836 elle fit l'objet d'une nouvelle campagne de réparations à Fort de France : la coque et les murailles furent entièrement remises en état.
Elle reprit la mer pour croiser durablement dans les eaux des Caraïbes afin de lutter contre les pirates.
Enfin elle revint à Brest en 1843 où elle fut radiée des listes de la flotte le 18 décembre car le coût des réparations était estimé à plus des 2/3 d'une construction neuve.
Sources : SHOM (établissement public administratif sous tutelle du ministère de la défense), Annales coloniales et maritimes, et Bulletin des Lois..
Dernière édition par parellum le Dim 14 Avr 2019 - 18:20, édité 34 fois