BORDAGE - Dictionnaire de Marine - 1702 - P. Brunel
Définition : (texte réadapté en Français actuel)
L'astérisque * indique un lien actif.
BORDAGE, franc-bord, franc-bordage.
C’est le revêtement de planches qui couvre le corps du vaisseau par l'extérieur de la coque,
depuis le gabord* jusqu’au platbord*.
On le nomme également Franc-Bordage pour le distinguer du Bordage intérieur, qui s’appelle vaigre*, serrage ou serres.
Les Charpentiers appellent aussi Bordages les planches qu'ils utilisent.
Il faut que les Bordages et les ceintes* que l’on destine pour un vaisseau soient pris de 4 à 6 pouces
plus longs que leur mesure juste, même en y comprenant leur rondeur, ou bien ils se trouveront trop courts.
BORDAGES DE FOND
Ce terme est équivoque car il comprend tous les Bordages depuis la quille* jusqu’au Premier Bordage des fleurs*,
et par conséquent les gabords* et les ribords*.
Souvent il ne comprend que les Bordages depuis les ribords* jusqu’au Premier Bordage des fleurs*.
On confond souvent les gabords* et les ribords*, en prenant l’un et l'autre mot pour les deux premières
planches qui joignent la quille* par les deux côtés., alors que les Charpentiers les nomment distinctement
et seulement gabords*. Les deux autres premières planches qui suivent, c’est à dire une de chaque côté,
après les gabords*, sont nommées ribords* par les Charpentiers.
Voici une règle pour donner une épaisseur convenable aux Bordages de Fond, et même à tout le Franc-Bordage.
Un autre Auteur dit que l’épaisseur du Franc-Bordage doit se régler par l’épaisseur de l’étrave*,
et qu'on doit lui donner le quart de cette épaisseur et même un peu plus.
Le Bordage de l'arcasse* peut être d’un tiers plus mince que celui des côtés.
Lorsqu’il s’agit de plus grands vaisseaux, pour lesquels il faut des Bordages plus épais,
et par conséquent plus difficiles à plier, on tâche de se passer du feu, en tout ou en partie,
c’est à dire de n’avoir pas besoin de les chauffer et de les plier beaucoup.
Pour se faire, on prend des bouts de poutres qu’on choisit très unies, et on les scie en courbe entière
sur des modèles ou en demi-courbe, et dans ce cas il suffit de très peu les chauffer pour achever de les courber.
La largeur des planches du Franc-Bordage est le plus souvent de 18, 20 ou 22 pouces.
Pour un vaisseau de 134 pieds de long de l’étrave* à l’étambord*, on donne 4 pouces d’épaisseur aux Bordages de Fond.
PREMIER BORDAGE DES FLEURS
A Amsterdam et dans toute le nord de la Hollande, la première planche des fleurs* qui joint le dernier Bordage de Fond
est tenue plus épaisse que le reste du Bordage et il en est de même pour les vaigre*, contrairement à ce qui se fait
le long de la Meuse ou ailleurs, où on tient tous les Bordages égaux sur un même modèle.
BORDAGES DES FLEURS
Ce sont les planches qu’on emploie à border les fleurs* du vaisseau et qui en font la rondeur dans les côtés,
depuis le fond de cale* jusque vers la plus basse préceinte*.
Cette rondeur contribue beaucoup à faire flotter le vaisseau. Elle sert à le faire relever plus aisément
lorsqu’il vient à toucher et elle fait qu’il ne s’endommage pas aussi facilement que si le bas de ses côtes
était plus quarré.
On emploie dans les fleurs* d’un vaisseau trois ou quatre pièces de Bordage ou même plus,
selon la grandeur du navire et selon la rondeur qu’on souhaite leur donner.
BORDAGES D'ENTRE LES PRÉCEINTES, couples, fermetures, fermures.
Ce sont les deux pièces de Bordage qu’on met entre chaque préceinte*. Elles s’appellent aussi fermetures ou fermures.
On donne aux Bordages d’entre les préceintes* une largeur convenable à la grandeur du vaisseau.
Ceux qui sont entre les deux plus basses préceintes* doivent être proportionnés de sorte que les dalots*
y puissent être commodément percés et qu’ils se rencontrent juste au dessous de la seconde préceinte*.
Les entre sabords* sont proportionnés à la largeur qu’on donne aux sabords*.
Les Bordages d’entre les préceintes* qui sont au-dessus des sabords* doivent aussi avoir leur juste proportion
pour y percer les dalots* du haut pont*.
Il faut remarquer qu’à la préceinte* qui est au-dessus des sabords*, on commence à diminuer l’épaisseur des Bordages
et qu’on continue jusqu'en haut.
On donne le plus souvent aux fermures ou couples d’entre les préceintes* la moitié de l‘épaisseur des préceintes*.
Cependant on change cette disposition selon qu’on le juge à propos, par rapport aux proportions du bâtiment entier.
Mais à l’égard de leur largeur ou hauteur, il n’y a point de règle à donner que de prendre bien garde
que toutes les fermures soient si bien proportionnées que les sabords* et les dalots* puissent s’y placer commodément,
et d’une manière qui soit agréable, et pour cet effet on les doit tenir un peu plus étroites vers l’avant et vers l’arrière
qu’au milieu. Comme on ne les présente pas et qu’il faut les dresser toutes prêtes par la règle seulement,
il y faut être très précis et prendre soin qu’il n’y ait pas de défauts.
BORDAGES D'ENTRE LES DEUX PRÉCEINTES DU PREMIER RANG
Ce sont les plus basses préceintes* d'un vaisseau.
BORDAGES DES SABORDS, fermures des sabords.
Ce sont tous les Bordages d’entre les deux préceintes* où les sabords* sont percés.
Les entre sabords* sont des planches courtes qui remplissent les distances entre les sabords*.
BORDAGES DES ACCASTILLAGES, esquain, quein, qlin.
Premier Bordage de l’esquain*. C’est le Bordage qui se pose sur la lisse de vibord* pour commencer les accastillages*.
Il est plus épais que le reste de l'esquain*. Au-dessus de la lisse de vibord* on voit une planche de bon bois,
très sèche, d'une épaisseur de plus ou moins 2 pouces, selon la grandeur du vaisseau, dans laquelle il y a une râblure*
pour y faire entrer l’esquain* des accastillages*.
Dans un vaisseau de 134 pieds de long, de l’étrave* à l’étambord*, on donne 18 pouces de largeur au Premier Bordage
de l’esquain* à l’arrière, 19 pouces à l’avant, et 1,5 pouce d’épaisseur.
La plus basse planche de l’accastillage*, c’est à dire celle qui est posée sur la lisse de vibord*,
doit être d’égale largeur à l’avant et à l’arrière.
BORDAGES DE PONTS
Les Bordages pour couvrir le premier pont* d’un vaisseau de 134 pieds de long, de l’étrave* à l’étambord*,
doivent avoir 2,5 pouces d’épaisseur.
Ceux qui sont dans le château d’avant* et dans la chambre du Capitaine*, doivent avoir 2 pouces d'épaisseur.
Ceux du haut pont*, doivent avoir 1,5 pouces d'épaisseur.
Ceux qui sont sur le château d’avant* et sur la dunette*, doivent avoir 1,1/4 pouce.
Certains Charpentiers donnent aux planches qui couvrent le premier pont* et qui sont presque toujours de Chêne
dans les navires de guerre, et de Sapin rouge dans les vaisseaux marchands, la moitié de l’épaisseur
des faix de pont*, ou des serre-goutiéres*.
Définition : (texte réadapté en Français actuel)
L'astérisque * indique un lien actif.
BORDAGE, franc-bord, franc-bordage.
C’est le revêtement de planches qui couvre le corps du vaisseau par l'extérieur de la coque,
depuis le gabord* jusqu’au platbord*.
On le nomme également Franc-Bordage pour le distinguer du Bordage intérieur, qui s’appelle vaigre*, serrage ou serres.
Les Charpentiers appellent aussi Bordages les planches qu'ils utilisent.
Il faut que les Bordages et les ceintes* que l’on destine pour un vaisseau soient pris de 4 à 6 pouces
plus longs que leur mesure juste, même en y comprenant leur rondeur, ou bien ils se trouveront trop courts.
BORDAGES DE FOND
Ce terme est équivoque car il comprend tous les Bordages depuis la quille* jusqu’au Premier Bordage des fleurs*,
et par conséquent les gabords* et les ribords*.
Souvent il ne comprend que les Bordages depuis les ribords* jusqu’au Premier Bordage des fleurs*.
On confond souvent les gabords* et les ribords*, en prenant l’un et l'autre mot pour les deux premières
planches qui joignent la quille* par les deux côtés., alors que les Charpentiers les nomment distinctement
et seulement gabords*. Les deux autres premières planches qui suivent, c’est à dire une de chaque côté,
après les gabords*, sont nommées ribords* par les Charpentiers.
Voici une règle pour donner une épaisseur convenable aux Bordages de Fond, et même à tout le Franc-Bordage.
Un autre Auteur dit que l’épaisseur du Franc-Bordage doit se régler par l’épaisseur de l’étrave*,
et qu'on doit lui donner le quart de cette épaisseur et même un peu plus.
Le Bordage de l'arcasse* peut être d’un tiers plus mince que celui des côtés.
Lorsqu’il s’agit de plus grands vaisseaux, pour lesquels il faut des Bordages plus épais,
et par conséquent plus difficiles à plier, on tâche de se passer du feu, en tout ou en partie,
c’est à dire de n’avoir pas besoin de les chauffer et de les plier beaucoup.
Pour se faire, on prend des bouts de poutres qu’on choisit très unies, et on les scie en courbe entière
sur des modèles ou en demi-courbe, et dans ce cas il suffit de très peu les chauffer pour achever de les courber.
La largeur des planches du Franc-Bordage est le plus souvent de 18, 20 ou 22 pouces.
Pour un vaisseau de 134 pieds de long de l’étrave* à l’étambord*, on donne 4 pouces d’épaisseur aux Bordages de Fond.
PREMIER BORDAGE DES FLEURS
A Amsterdam et dans toute le nord de la Hollande, la première planche des fleurs* qui joint le dernier Bordage de Fond
est tenue plus épaisse que le reste du Bordage et il en est de même pour les vaigre*, contrairement à ce qui se fait
le long de la Meuse ou ailleurs, où on tient tous les Bordages égaux sur un même modèle.
BORDAGES DES FLEURS
Ce sont les planches qu’on emploie à border les fleurs* du vaisseau et qui en font la rondeur dans les côtés,
depuis le fond de cale* jusque vers la plus basse préceinte*.
Cette rondeur contribue beaucoup à faire flotter le vaisseau. Elle sert à le faire relever plus aisément
lorsqu’il vient à toucher et elle fait qu’il ne s’endommage pas aussi facilement que si le bas de ses côtes
était plus quarré.
On emploie dans les fleurs* d’un vaisseau trois ou quatre pièces de Bordage ou même plus,
selon la grandeur du navire et selon la rondeur qu’on souhaite leur donner.
BORDAGES D'ENTRE LES PRÉCEINTES, couples, fermetures, fermures.
Ce sont les deux pièces de Bordage qu’on met entre chaque préceinte*. Elles s’appellent aussi fermetures ou fermures.
On donne aux Bordages d’entre les préceintes* une largeur convenable à la grandeur du vaisseau.
Ceux qui sont entre les deux plus basses préceintes* doivent être proportionnés de sorte que les dalots*
y puissent être commodément percés et qu’ils se rencontrent juste au dessous de la seconde préceinte*.
Les entre sabords* sont proportionnés à la largeur qu’on donne aux sabords*.
Les Bordages d’entre les préceintes* qui sont au-dessus des sabords* doivent aussi avoir leur juste proportion
pour y percer les dalots* du haut pont*.
Il faut remarquer qu’à la préceinte* qui est au-dessus des sabords*, on commence à diminuer l’épaisseur des Bordages
et qu’on continue jusqu'en haut.
On donne le plus souvent aux fermures ou couples d’entre les préceintes* la moitié de l‘épaisseur des préceintes*.
Cependant on change cette disposition selon qu’on le juge à propos, par rapport aux proportions du bâtiment entier.
Mais à l’égard de leur largeur ou hauteur, il n’y a point de règle à donner que de prendre bien garde
que toutes les fermures soient si bien proportionnées que les sabords* et les dalots* puissent s’y placer commodément,
et d’une manière qui soit agréable, et pour cet effet on les doit tenir un peu plus étroites vers l’avant et vers l’arrière
qu’au milieu. Comme on ne les présente pas et qu’il faut les dresser toutes prêtes par la règle seulement,
il y faut être très précis et prendre soin qu’il n’y ait pas de défauts.
BORDAGES D'ENTRE LES DEUX PRÉCEINTES DU PREMIER RANG
Ce sont les plus basses préceintes* d'un vaisseau.
BORDAGES DES SABORDS, fermures des sabords.
Ce sont tous les Bordages d’entre les deux préceintes* où les sabords* sont percés.
Les entre sabords* sont des planches courtes qui remplissent les distances entre les sabords*.
BORDAGES DES ACCASTILLAGES, esquain, quein, qlin.
Premier Bordage de l’esquain*. C’est le Bordage qui se pose sur la lisse de vibord* pour commencer les accastillages*.
Il est plus épais que le reste de l'esquain*. Au-dessus de la lisse de vibord* on voit une planche de bon bois,
très sèche, d'une épaisseur de plus ou moins 2 pouces, selon la grandeur du vaisseau, dans laquelle il y a une râblure*
pour y faire entrer l’esquain* des accastillages*.
Dans un vaisseau de 134 pieds de long, de l’étrave* à l’étambord*, on donne 18 pouces de largeur au Premier Bordage
de l’esquain* à l’arrière, 19 pouces à l’avant, et 1,5 pouce d’épaisseur.
La plus basse planche de l’accastillage*, c’est à dire celle qui est posée sur la lisse de vibord*,
doit être d’égale largeur à l’avant et à l’arrière.
BORDAGES DE PONTS
Les Bordages pour couvrir le premier pont* d’un vaisseau de 134 pieds de long, de l’étrave* à l’étambord*,
doivent avoir 2,5 pouces d’épaisseur.
Ceux qui sont dans le château d’avant* et dans la chambre du Capitaine*, doivent avoir 2 pouces d'épaisseur.
Ceux du haut pont*, doivent avoir 1,5 pouces d'épaisseur.
Ceux qui sont sur le château d’avant* et sur la dunette*, doivent avoir 1,1/4 pouce.
Certains Charpentiers donnent aux planches qui couvrent le premier pont* et qui sont presque toujours de Chêne
dans les navires de guerre, et de Sapin rouge dans les vaisseaux marchands, la moitié de l’épaisseur
des faix de pont*, ou des serre-goutiéres*.