les Amis
CONFECTION DES VOILES
Les voiles sont tracées sur un papier calque après mise à l'échelle, en tenant compte de la largeur des laizes, la toile en coton utilisée avait une largeur standard de 57cm avec un recouvrement de 3cm, j'ai donc adapté la largeur des voiles à un multiple de cette largeur .
Exception pour les bonnettes, voiles utilisées lors des régates, qui étaient réalisées dans du coton très léger vendu en laizes de 1m20.
J'ai renoncé à faire des patrons et je trace directement les voiles sur le tissu lavé et repassé à partir du calque, pas besoin d'être très précis sur du tissu.
Sinon, voici ce qui arrive (tissu non lavé) une fois le travail terminé si vous superposez votre voile sur le tracé initial
Je sais, ça fait sourire les couturières, mais c'est moins drôle quand il faut recommencer!
Après découpe "large", couture des laizes.
Les laizes sont figurées par une couture droite pour ne pas surcharger, avec un point assez serré contrairement à ce qu'on voit habituellement, car il y avait 13 points pas décimètre environ.
A ce stade, on vérifie quand même s'il n'y a pas eu de déformation du tissu après les coutures des laizes, si c'est le cas, vérifiez le réglage de la tension des fils de la machine, et essayez d'être le plus neutre possible en accompagnant le tissu pendant la couture.
préparer les ourlets qui figurent le doublage des côtés: chutes AV et AR. Aplatis au fer à repasser.
Le doublage est fait avec de larges gaines de 0.25m de large (->6mm)
préparer les renforts d'angle en même temps que les ourlets figurant les gaines rapportées à l'envergure et à la bordure ou fond.
Les renforts d'angle sont le plus souvent en deux ou trois épaisseurs; la première est prise sous le gainage, la seconde passe par dessus ce qui donne cet aspect
A cette échelle, 2 ou 3 épaisseurs de tissu feraient trop épais, pour figurer ce "décalage", j'ai opté pour ce système, un coup par dessus, un coup par dessous: ça change
les renforts au point d'écoute et à l'emplacement des cosses de ris sur la chute arrière se nomment des pattes de hâle: bande rectangulaire de 25cm de large (->6mm) et sont orientées en direction de l'angle opposé. La patte de hâle de l'écoute recouvre deux laizes et celles des cosses de ris une laize seulement.
Ne pas oublier de faire un petit ourlet sur le pourtour de ces renforts.
On termine par une couture des bords extérieurs des voiles pour figurer la couture ronde des gaines, avec une couture en zigzag: 1 piqué sur la voile, 1 piqué en dehors, 1 sur la voile....
pose des garcettes de ris
Le pourtour de la voile va maintenant être renforcé par un cordage: la ralingue, filin en 3 torons de chanvre de premier brin, assez faiblement commis pour laisser au cordage une grande souplesse et qui était imprégné de goudron de Norvège, donc je suppose de couleur foncée .
En Grande-Bretagne, l'habitude a toujours été de poser la ralingue sur la face babord de la voile; en France, on ralingue traditionnellement à tribord et du côté des gaines. Les voiliers de Cancale procédaient autrement et plaçaient le ralingage du côté du mât, c'est à dire à tribord pour la misaine, à babord pour la grand'voile et toujours à l'opposé des gaines et doublages.
Comme on a tracé les voiles directement sur le tissu au crayon, il faut maintenant les relaver (savon de Marseille, frotter et laisser poser toute la nuit, refrotter et rincer, c'est tout beau!) et revérifier qu'il n'y a pas trop de déformation.
Il reste à compléter la garniture par la pose d'une bande de toile autour de la ralingue à chaque angle, des erseaux pour les cosses d'écoute et de ris, empointure et amurage.
A suivre...
Xavier
CONFECTION DES VOILES
Les voiles sont tracées sur un papier calque après mise à l'échelle, en tenant compte de la largeur des laizes, la toile en coton utilisée avait une largeur standard de 57cm avec un recouvrement de 3cm, j'ai donc adapté la largeur des voiles à un multiple de cette largeur .
Exception pour les bonnettes, voiles utilisées lors des régates, qui étaient réalisées dans du coton très léger vendu en laizes de 1m20.
J'ai renoncé à faire des patrons et je trace directement les voiles sur le tissu lavé et repassé à partir du calque, pas besoin d'être très précis sur du tissu.
Sinon, voici ce qui arrive (tissu non lavé) une fois le travail terminé si vous superposez votre voile sur le tracé initial
Je sais, ça fait sourire les couturières, mais c'est moins drôle quand il faut recommencer!
Après découpe "large", couture des laizes.
Les laizes sont figurées par une couture droite pour ne pas surcharger, avec un point assez serré contrairement à ce qu'on voit habituellement, car il y avait 13 points pas décimètre environ.
A ce stade, on vérifie quand même s'il n'y a pas eu de déformation du tissu après les coutures des laizes, si c'est le cas, vérifiez le réglage de la tension des fils de la machine, et essayez d'être le plus neutre possible en accompagnant le tissu pendant la couture.
préparer les ourlets qui figurent le doublage des côtés: chutes AV et AR. Aplatis au fer à repasser.
Le doublage est fait avec de larges gaines de 0.25m de large (->6mm)
préparer les renforts d'angle en même temps que les ourlets figurant les gaines rapportées à l'envergure et à la bordure ou fond.
Les renforts d'angle sont le plus souvent en deux ou trois épaisseurs; la première est prise sous le gainage, la seconde passe par dessus ce qui donne cet aspect
A cette échelle, 2 ou 3 épaisseurs de tissu feraient trop épais, pour figurer ce "décalage", j'ai opté pour ce système, un coup par dessus, un coup par dessous: ça change
les renforts au point d'écoute et à l'emplacement des cosses de ris sur la chute arrière se nomment des pattes de hâle: bande rectangulaire de 25cm de large (->6mm) et sont orientées en direction de l'angle opposé. La patte de hâle de l'écoute recouvre deux laizes et celles des cosses de ris une laize seulement.
Ne pas oublier de faire un petit ourlet sur le pourtour de ces renforts.
On termine par une couture des bords extérieurs des voiles pour figurer la couture ronde des gaines, avec une couture en zigzag: 1 piqué sur la voile, 1 piqué en dehors, 1 sur la voile....
pose des garcettes de ris
Le pourtour de la voile va maintenant être renforcé par un cordage: la ralingue, filin en 3 torons de chanvre de premier brin, assez faiblement commis pour laisser au cordage une grande souplesse et qui était imprégné de goudron de Norvège, donc je suppose de couleur foncée .
En Grande-Bretagne, l'habitude a toujours été de poser la ralingue sur la face babord de la voile; en France, on ralingue traditionnellement à tribord et du côté des gaines. Les voiliers de Cancale procédaient autrement et plaçaient le ralingage du côté du mât, c'est à dire à tribord pour la misaine, à babord pour la grand'voile et toujours à l'opposé des gaines et doublages.
Comme on a tracé les voiles directement sur le tissu au crayon, il faut maintenant les relaver (savon de Marseille, frotter et laisser poser toute la nuit, refrotter et rincer, c'est tout beau!) et revérifier qu'il n'y a pas trop de déformation.
Il reste à compléter la garniture par la pose d'une bande de toile autour de la ralingue à chaque angle, des erseaux pour les cosses d'écoute et de ris, empointure et amurage.
A suivre...
Xavier